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Description
« Ces textes de théâtre sont écrits dans la marge ; j’utilise le mot marge comme on utilise le bord de la page, non comme synonyme de frontière mais a latere de ce que je vois et qui me plaît, ce que je vois et qui ne me plaît pas.
Chaque mot et chaque silence sont autant de tentatives et/ou d’exercices pour raconter la violence, la maladie, et le désenchantement, à travers deux codes théâtraux (deux monologues et un dialogue) au service du langage du corps, de son savoir de représentation, et de son incommensurable possibilité de traduire l’animus. »
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 03 octobre 2017 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782414135561 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-414-13554-7
© Edilivre, 2017
Fidélité – Reconnaissance – Grâce
Ces textes de théâtre sont écrits dans la marge ; j’utilise le mot marge comme on utilise le bord de la page, non comme synonyme de frontière mais « a latere » de ce que je vois et qui me plait, ce que je vois et qui ne me plait pas.
Chaque mot et chaque silence sont autant de tentatives et/ou d’exercices pour raconter la violence, la maladie, et le désenchantement, à travers deux codes théâtraux (deux monologues et un dialogue) au service du langage du corps, de son savoir de représentation , et de son incommensurable possibilité de traduire l’animus.
Violence, Maladie, Cure sont trois plans d’expression des êtres vivants qui différentient ou réunissent ; ici développées séparément et toutefois faisant partie d’une totalité complexe que j’étudie, pour tenter de réélaborer ma recherche personnelle dans l’impermanence du monde des ressources humaines.
Dédicace
Dédiée à tous ceux qui, comme moi, ignorent.
FIDÉLITÉ Monologue
Fedeltà – Maria A. Listur
Préambule à la lecture de FIDÉLITÉ
Un fils de charpentier ne peut finir que cloué sur du bois. (…) L’enfant retient encore le secret du royaume du nom-langage comme la durée impatiente de l’enfance met en place l’énigme que l’avenir et le dernier souffle seuls dévoilent.
Pascal Quignard, “La nuit e le silence” – Ed. Flohic
Affronter le sujet de la violence faites aux enfants et pour moi un choix nécessaire. Je ne veux ni ne peux me taire à propos de ce qui se perpétue sur et dans les corps des enfants. Je sais très bien qu’il s’agit d’une des multiples formes de violences exercées depuis toujours et maintenant, comme le disent certains, « nous sommes plus informés puisque l’information a explosée ! ». Je pleure devant ces mots : ils sous-entendent une forme d’acceptation superficielle à laquelle j’ai peur d’appartenir. En même temps, je me demande : Que puis-je faire ? Comment ne pas se taire ?
Je suis une actrice qui a eu le privilège d’être formée, dans plusieurs domaines de l’art et de la connaissance, par de grands maitres et de petits enseignants, un de ces domaines étant l’écriture ; donc, n’ayant d’autre instrument pour ne pas taire, j’écris. Je module un cri, pour informer différemment, pour désaligner la douleur des enfants des publicités de voitures, pour inviter à ressentir cette créature nouvelle au monde qui habite sous la peau de chacun.
Je choisis de dire l’indicible, j’utilise ma langue la plus personnelle : l’action poétique du théâtre. Et je me laisse inspirer par le vide crée par les cicatrices de violence exercée sur/en moi, à un âge que j’essaye d’oublier.
Maria A. Listur Septembre 2013
FIDÉLITÉ Monologue en cinq mouvements
Prologue des représentations :
Placer l’enfant au centre de sa propre expérience et « avec respect renouvelé » être au service du « corps enfantin et de son environnement » violés dans leurs limites.
Espaces :
Théâtres, musées, lieux hybrides, intimes ou ouverts.
Sur la scène, pendant toute la représentation :
Au centre de la scène et frontalement, l’encadrure d’une porte sépare l’espace en deux : derrière il doit y avoir une pénombre totale alors que devant la lumière blanche (presque fluorescente), dessine un cercle sur le sol.
Au cas où ce ne serait pas possible, utiliser un rideau pour diviser transversalement l’espace, laissant une porte imaginaire d’où entrer et sortir.
Aux marges du cercle de lumière :
– Un pianola de jeux avec son banc
– Une poupée d’à peu près 40 cm. Cheveux longs roux
– Un stylo
– Une paire de ciseaux très grands comme de couturier
– Une robe noire pareille à celle blanche que porte l’actrice, à terre de façon à ce que la partie supérieure soit verticale et soutenue par le grand jupon. Elle...