Avant propos Les hommes disposent de moyens de communication globalisant de fait leurs relations surnotreplanèteetaclcéérantletempsenceXXIème siècle, y compris dans le secteur agricole. Inversement, depuis ungeénération l’agriculture française a laissé fondre son capital de communicationquiexistanitaturellementaveclasociété oubliant de la chérir. Familiale, amicale, villageoise, rurale à l’origine, lacommunicationagricolvea devoir renaître avec l’aide des nouvelles technologies, de l’information et de lacommunication, en ayant soin d’associer l’espace global et la relation de proximité ; la communication d’image et les relations humaines. Merci à tous ceux qui se sont associés depuis 5 ans àcesréflexionspermettadn’técrirecelivreblancet en espérant qu’il cnotribue à alimenter la réussite de l’AFICAR et la communication des mondes agricoles et ruraux.
1
L’agriculture, un élément moteur de la société La SAF -agriculteurs deaFnrce a souhaité apporter unecontributionàlaréefxlionetauxactionsdel’AFICAR(AgenceFrançeaisd’InformationetdeCommunication Agricole et Rurale) nouvellement créée et dont l’objet est d « ’ élaborer et de mettre en œuvre un dispositif de communication visantàaméliorerlaconinsasanceparlepublicdumonde agricole et rural, à promouvoir l’image de l’agriculture auprès des consommateurs et à valoriser les métiers et les produits issus des territoires rurau x ». La commission communication de la SAF-agriculteurs dFerance a réfléchi à tous ces problèmes depuis ebnitôt cinq ans et a souhaité, avec un groupe de trav l ai a l ( liste des participants au groupe est indiquée en quatrième de couverture du présent docu ) m co e n n s t titué en 2006àlademandeduCeoilnsd’administration,rassembler un ensemble de propositions et de suggestions dans un livre blanc. Ce document servira à démontrer que l’agriculture doit apparaître et s’affirmecromme un élément moteur de la société, un univerqsui bouge, qui crée, qui s’appuie sur des valeurs et sur la notion de responsabilité, tout en étant un symbole d’ouverture et « qu’elle est présente à tous les momentsdelaviequioditennedesfrançais»comme l’a rappelé Philippe Vasseur, président de l’AFICAR.
Mais l’agriculture et lemonde rural, comme le rappelle le rapport de l’Institut Montaigne « Ambitionpourl’agriculutre,libertéspourlesagriculteur s », doivent aussi construire un véritable projetcollectifendéfinissnatavecl’ensembledela société ce que doit être leur rôle dans le XXIème siècle. Un état des lieux avec des plus …et des moins ! L’analyse de la situation a été largement décryptée pardenombreuxouvra,gessondages,tribunesetrapportsdetoushorizo.nsCôtéagriculteurs,cequ’ilfautsoulignerc’esltepessimismeambiantetl’impression d’être le b « ouc émissair e » des inquiétudes et interrogations de la société. Cela repose, selon le sociologue François Purseigle, à la fois sur un malaise éc o mnique,identitaireetsocial.Maislesagricuelutrsdoiventavoirlecourage de confesser un certain nombre de péchés liés à leurs pratiques agronomiques et d’élevage, avec leurs plus et leurs moins, et principalement le « péché d’orgue il » tendant à affirmer qu’ils ont raison contre tous sle autres. Côté opinion publique, les procès intentés à l’agriculture ne sont pas toujours justifiés. Le consommateur et le citoyen français devraient reconnaître qu’ils ne risquent plus de pénurie alimentaire et que d’une manière générale les agriculteurs leur fournissent une alimentation qui répond à leurs aspirations de santé, de plaisir et de bonheur, avec le maintien de paysages attrayants, tout cela à des prix très raisonnables en comparaison avec d’autres biens matériels ou services et avec d’autres pays.
Les contraintes vécues par les agriculteurs, il est vrai, sont nombreuses et variées : un manque de visibilité économique à moyen terme, un excès de réglementations, un rappodrte force déséquilibré avec l’aval de la porduction, une perte de référence vis-à-vis de la société de plus en plus urbanisée et qui afficheun déplacement de ses valeurs, un monde scientifique contesté et qui ne fait plus rêver, des ONGanti-agriculteurs... En revanche,lemondeagrliecoalapossibilitéderevendiquer un certain nombre d’atouts : le mythe toujours présent de l’agriculture nourricière et paysagère qui, de plus, est en capacité de participer à la lutte contre l’effet de serre ; une image globalement positive selon les sondages ; un consensus politique de lsaociétépouraiderlesagriculteurs ; des jeunes entrepreneurs agricoles et rurauxmieuxformésetfionrmés,aveclapassionpourunmétierquifaitevine(liberté,relationàlanature, organisation de son travail, proximité des enfants…);l’entretiendemsilieuxrurauxfragileset en voie de désertification ; la création et le maintiend’emplois;lacp a cité de se positionner comme le troisième exportateur mondial de denrées alimentaire s…
L’univers agricole et rural ne communique pas de manière efficace ! Quatre raisons peuvent expliquer ce manque d’efficacité dans la communication : • Lacommunicationdeceri,ssansanticipation,place l’agriculture sur le plan défensif et donne une image déformée de lraéalitécommedansl’affaire de la « v ache foll e » ou plus récemment avec la grippe aviairea,vec des conséquences économiques importanstesur le revenu et l’image des producteurs. • Lesactionsdecommunatiiconglobaleontététrop souvent centrée s url’événementieletperçues comme des coups médiatiques sympathiques et sans lendemain comme l’opération de la Gradne Moisson des jeunes agriculteurssurlesaChmps-Elyséesouledimanche des terres de France à l’initiative de Raymond Lacombe . … • Beaucoup d’actions, y compris locales, sont mises en place chaque année sur l’ensemble de notreterritoiresansglinestratégique,sanscoordination et restetn sans suite ce qui décourage les agriculteurs à les renouveler ou à s’y impliquer, ce qui pose des problèmes de lisibilité, de visibilit,é de légitimité, voire d’acceptabilité par l’opinio n.
A titre d’exemple : quelle est la sérieuse réflexion engagée sur le partage et la valorisation du sol edt e l’eau en France, en Europe et dans le moendentre agriculteurs et autres secteurs économiques compte tenu des besoins à venir de la société ? Il y a là selon de nombreux experts une problématique beaucoup pluscritiquequecelledl’eavenirdesressourcesénergétiques fossiles. • L’environnement de l’agriculture est complexeetdiversifiéentrel’agricoleetlenon agricole avec une forte tendance à se focaliser sur l’agricole. L g e raphique , 1 page 6, illustre l’ensemble des acteurs et destinataires de l’information. Il est à souligner la propension du milieu agricole à jouer de ses relations privilégiées avec certains acteurs du monde politique (en particulier le Président de la République… qui sera remplacé en 2007)
Cinq principes d’action à inscrire dans la durée Les missions attribuéeàs l’AFICAR lui donnent une forte légitimité pou r edonner un sens aux métiersagricolesetaliemntaires,delafiertéauxproducteursmaisaiuspsourcontribueràunrepositionnement de l’agriculture et du monde rural au travers de ses hommes, de ses entreprisesetdesestetror i res et pour justifier la place de l’agriculture dans la société. L’Agence doit alimenter et organiser une réflexion stratégique et un débat national sur les relationsentrel’agriculteuretlasociété,quecesoit à l’échelle globale l(apce dans les médias…) ouàl’échellelocale(rlaetionsdeproximité).Cetteactiondoits’insricredansladuréeenciblant les relais d’opinion et en répondant aux attentes sociales. Elle se décline en cinq grands principes g ( raphique , 2 page 12). • Ecouter : Comprendre les attentes