Agence pour la Coopération Scientifique Afrique Luxembourg
Conférence
Sur
Evolution Scientifique de l´Afrique dans un
Contexte de Développement Durable
Rapport de Synthèses
Université du Luxembourg
11-12 Novembre 2010
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Sommaire
Préface ................................................................................................................................... 2
1. Introduction .................................................................................................................... 3
2. Etat des lieux, constats et propositions ....... 4
3. Les expériences sur le terrain ....................... 5
4. Trois exposés d’une autre nature ................................................................................ 8
5. Résultats de la Conférence – Recommandations.................... 8
5.1. Approches émergentes pour un développement durable ............................ 8
5.2. Propositions des Actions de la Diaspora Africaine .......................................... 11
6. Conclusions................................................................................... 13
Evolution Scientifique de l´Afrique dans un Contexte de Développement Durable 11-12 Novembre 2010
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Préface
L´appui à l´aide au développement par la recherche est une ambition très stratégique et généreuse
pour le Grand-duché de Luxembourg. La recherche et l’innovation dans certains domaines bien
précis en Afrique est essentielle pour parvenir à un développement durable de ces pays. La prise en
compte des sciences et technologies dans les stratégies de développement durable est impératif
non seulement pour permettre à ces pays de devenir plus résilients vis-à-vis des impacts négatifs du
changement climatique, mais aussi pour devenir autonomes et atteindre les objectifs de
développement du millénaire, en particulier la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. La
recherche est un outil horizontal dans la mesure où beaucoup de problèmes liés à la pauvreté ont
leurs racines dans l’absence ou l’accès limité aux savoirs et aux savoir-faire. Les recommandations
faites dans le cadre de ce rapport sont une suite logique aux propositions déjà retenues dans le
cadre de la première édition. En tant que Président d’ACSAL, c´est avec grand enthousiasme que je
veillerai à la prise en compte de ces recommandations ceci dans l´accompagnement et un
développement très rapide de l´association afin de la couronner de succès. Fort de mon expérience
passée à la tête du Conseil Scientifique du Fonds National de la Recherche du Luxembourg, je
veillerai à ce que ACSAL contribue aussi bien au développement de la recherche en Afrique et voir
une réussite aussi rapide et fructueuse pour la coopération scientifique entre le Luxembourg et ses
partenaires de sa coopération.
Merci pour votre attention !
Support the development in Africa by a long-term scientific research programme is a strategic and
generous ambition for the Grand-Duche of Luxembourg. Research and innovation in targeted
specific areas in Africa is critical for the attainment of sustainable development in Africa countries. The
inclusion of science and technology in sustainable development strategies is imperative not only to
allow these countries to become more resilient to adverse impacts of climate change but also to
become self-sufficient and achieve the Millennium Development Goals (in particular the reduction of
extreme poverty and hunger). Cooperation in research is a horizontal tool since many problems
related with poverty are also linked with the absence of, or limited access to, knowledge and know-
how. The recommendations proposed in this report are a logical continuation of the proposals
already selected as part of the first edition of ACSAL conference in 2009. As President, it´s with great
enthusiasm that I will ensure the implementation of these recommendations and the very rapid
development of ACSAL. With 10 years experience as head of the Scientific Council of the
Luxembourg National Research Fund, I will ensure that ACSAL contributes both to the development of
research in Africa and for a fast success and successful scientific cooperation between Luxembourg
and its cooperation partners.
Thank you very much!
Prof. Dr. Jean-Frank WAGNER
Président ACSAL Luxembourg
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1. Introduction
ACSAL (Agence pour la Coopération Scientifique Afrique Luxembourg) avec le
soutien du Fonds National de la Recherche, l´Université de Luxembourg et la
Commission Européenne a organisé du 11 au 12 Novembre 2010 la Conférence sur
le partenariat scientifique entre le Luxembourg et l'Afrique. La conférence avait
comme objectifs : (1) l´identification des approches méthodologiques émergentes
se rapportant aux actions (recherche et formation, transfert de connaissances et
innovation) et la manière de les concevoir pour qu’elles contribuent effectivement
au développement durable de l’Afrique, (2) l´identification des ressources et du
rôle de la Diaspora Africaine pour appuyer les systèmes d’innovation nationaux en
vue du renforcement des stratégies de coopération au développement. Ceci
dans le but de promouvoir la coopération Luxembourg-Afrique dans les domaines
prioritaires identifiés dans le cadre de la conférence ACSAL en Octobre 2009 et par
ailleurs créer une plus forte synergie entre les organismes scientifiques africains et
les organismes de recherche du Grand-Duché de Luxembourg.
Dans le cadre du discours d’introduction avec la présence notamment de
Monsieur Marc BICHLER (Directeur de la Coopération et de l´Action Humanitaire du
Luxembourg), il a été retenu que la promotion de rercherche dans les pays
pauvres doit contribuer à leur développement. Plus précisement, la promotion de
la recherche dans les pays africains devra contribuer au développement. La
communauté scientifique doit oeuvrer pour la sécurité alimentaire et que la
recherche et la coopération devraient aller de pair. Le Professeur Pierre SECK
(Président de la Section des Sciences de l´Institut Grand-Ducal), souligna qu´il
importe d´aider l´Afrique à avoir les infrastructures scientifiques pour permettre aux
jeunes scientifiques africains de travailler dans leur pays.
En tant que représentant du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche Scientifique, Monsieur Pierre DECKER souligna que les chefs d’Etats
africains ont proposé d’ici 2020 de consacrer 1% de leur PIB à la recherche. La
reconnaissance politique de la question est donc acquise. Dans le cadre du
programme gouvernemental, le Grand-Duché de Luxembourg retient qu’il veut
promouvoir la recherche dans le cadre de la coopération et favoriser en outre des
solutions de développement durable.
Pour rester compétitif et par ailleurs occuper une place convenable dans
l'économie mondiale fondée sur le savoir, l'Afrique doit faire meilleur usage des
connaissances et compétences scientifiques actuelles afin de répondre à ses
besoins prioritaires. Le continent doit s'engager impérativement dans les domaines
de la science et des technologies de pointe qui ont des effets considérables sur le
développement socio-économique durable.
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Dans ce rapport de synthèse, nous présentons quelques interventions relatives à
l’état des lieux, aux constats et aux propositions, et par ailleurs, nous décrivons
quelques expériences sur le terrain. Nous présentons par la suite les résultats
attendus liés aux objectifs de base et des suggestions et recommandations. Nous
concluons en présentant quelques éléments de stratégies générales d’ACSAL pour
les années à venir.
2. Etat des lieux, constats et propositions
Monsieur Jean-Eric AUBERT (Ancien Chef de Programmes à la Banque Mondiale &
OCDE), fort de son expérience à l’OCDE et à la Banque Mondiale, a relaté à la fois
des expériences qui furent des « success stories » mais aussi d’autres qui se sont
clôturées par des échecs importants. A ses yeux, une question essentielle est la
réceptivité par une société de l’impact de la recherche scientifique. Pour aborder
cette question, il préconise une approche systémique illustrée par la comparaison
imagée des trois phases du jardinier :
préparer d’abord le terrain ;
arracher ensuite les mauvaises herbes (allusion à la nécessité de surmonter
les obstacles administratifs et parfois bureaucratiques) ;
enfin installer la plante et l’arroser pour en récolter les fruits.
Monsieur Francesco AFFINITO (Chargé du Programme Science et Technologie à la
Direction Générale Développement de la Commission Européenne) a présenté les
vues de l’UE et la façon dont elle a identifié sa stratégie africaine qui se veut
globale, notamment au-delà de la dichotomie « francophone/anglophone ». Il a
présenté et commenté les différents points du plan d’action 2008-2010 sur le
partenariat scientifique EU-Afrique et annoncé un futur plan.
Le Professeur Gueladio CISSE (Directeur de Recherche à la Swiss Tropical and
Public Health Institute - Ancien Directeur Général du Centre Suisse de Recherche
Scientifique en Côte d'Ivoire), partant du constat des inégalités Nord-Sud au
niveau de l’Education et de la Recherche scientifique, souligne que néanmoins
nombre de défis sont communs et partagés, et c’est particulièrement le cas dans
le domaine de la santé. Il pose dès lors la quest