Mise à jour le 11 octobre 2013La matériovigilance est la surveillance des incidents ou risques d’incident mettant en cause un dispositif médical après sa mise sur le marché. Elle a pour objectif d’éviter que ne se (re)produisent des incidents et risques d’incidents graves mettant en cause des dispositifs médicaux en prenant les mesures préventives et/ou correctives appropriées.L’ Agence reçoit environ 10 000 signalements d’incidents par an. Ces signalements sont effectués essentiellement par les correspondants locaux de matériovigilance des établissements de santé. Les autres signalements proviennent des fabricants, des professionnels de santé et de tiers, notamment les distributeurs. Les signalements des patients sont également pris en compte et instruits.L’ Agence publie régulièrement une synthèse des données issues des déclarations d’incidents liés aux prothèses PIP rapportées notamment par les professionnels de santé, les associations de femmes porteuses d’implants et les patientes elles-mêmes. Cette synthèse a pour objectif d’estimer le nombre de ruptures et de complications de type inflammatoire ainsi que les conséquences cliniques observées chez les patientes porteuses de ces implants.Les déclarations d’explantations préventives ont été intégrées à l’analyse car elles font l’objet d’une déclaration obligatoire à l’Agence dans le cadre de la matériovigilance (circulaire du 22 octobre 2001 DGOS/DGS/AFSSAPS/2010-250 et instruction ministérielle du 30 novembre 2011 DGS/PF2/DGOS/PP) . Le suivi de ces explantations est de plus susceptible de mettre en évidence d’éventuelles complications silencieuses, difficilement détectables.L’ Agence renforce la surveillance des prothèses mammaires implantables, en élargissant le champ des déclaration d’incidents, qu’ils soient ou non imputables au dispositif médical, et en facilitant les déclarations par les patients. La fiche de signalement spécifique aux implants mammaires déjà disponible a été actualisée et une fiche de signalement simplifiée, adaptée aux patients, a été rédigée. L' Agence publie ces documents dans le but d'inciter les professionnels de santé et les patients à déclarer les incidents graves, même isolés, mais également les incidents non graves mais anormalement fréquents.Implants mammaires PIP pré-remplis de gel de silicone - Synthèse des données d'incidents déclarés chez les femmes porteuses d'implants PIP 10/09/2012
Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
Langue
Français
Extrait
Données PIP Mise à jour des si de matériovigilanc
Juillet 2012
Ruptures
RéPaRtItIon du nombRe de femmes ayant eu au mo Ins une RuPtuRe de PRothèse PIP en fonct Ion de la duRée d’ImPlantatIon1(juIllet 2012) 350 323
300
250
200
150
100
50
0
35
≤1
75
170
282
304
1< et ≤2 2< et ≤3 3< et ≤4 4< et ≤5 5< et ≤6
266
282
n = 2 305
238
146
184
6< et ≤7 7< et ≤8 8< et ≤9 9< et ≤10>10 Durée d’implantation en années
3 013femmes ont eu une rupture de prothse PIP, ayant fait l’objet d’un signalement à l’agence de 2001 à fin juillet 2012 (soit 151 femmes de plus qu’à fin juin 2012). Ces ruptures sont notamment détectées grâce à la pratique croissante d’échographies systématiques de sur -veillance suivant les recommandations de l’Afssaps2ou d’échographies réalisées lors des bilans préopératoires précédent l’explantation. 3 647ruptures sont observes chez ces 3 013 femmes, certaines ayant eu plusieurs ruptures (soit 188 ruptures de plus qu’à fin juin).
1
1) Ce graphique a été établi en prenant en compte la date d’implantation de la prothèse et sa date d’explantation (extrapolée à la date de l’incident déclarée). Les cas de rupture pris en compte sont donc ceux pour lesquels ces deux dates sont renseignées (2 305 sur 3 013). 2)http://www.ansm.sante.fr/Dossiers-thematiques/Implants-mammaires-PIP-pre-remplis-de-gel-de-silicone/ Recommandations-de-suivi-des-femmes-porteuses-d-implants-PIP/(offset)/1#paragraph_39590
Données PIP – Mise à jour des signalements de matériovigilance – Juillet 2012
1< et ≤2 2< et ≤3 3< et ≤4 4< et ≤5 5< et ≤6
n = 1 355
180
3
2
3
1
Au total, 4 159 femmes ont eu une réaction inflammatoire ou/et une rupture de leur prothèse PIP, ayant fait l’objet d’un signalement de matériovigilance à l’ANSM.
3) Ce graphique a été établi en prenant en compte la date d’implantation de la prothèse et sa date d’explantation (extrapolée à la date de l’incident déclarée). Les cas de réaction inflammatoire pris en compte sont donc ceux pour lesquels ces deux dates sont renseignées (1 355 sur 1 689). 4) Une même femme peut avoir eu plusieurs réactions inflammatoires.
Données PIP – Mise à jour des signalements de matériovigilance – Juillet 2012
2
1
Ractions inflammatoires
RéPaRtItIon du nombRe de femmes ayant eu une R éactIon InflammatoIRe avec une PRothèse PIP en fonct Ion de la duRée d’ImPlantatIon3(juIllet 2012) 200
100
120
140
160
7
2 892ractions inflammatoires ont t signales chez1 689femmesporteuses de prothèses PIP, de 2001 à fin juillet 20124.
les ractions inflammatoires signales sont : Des coques de stade 3 ou 4 Des siliconomes Des inflammations ou infections Des adénopathies Des lymphorées Des nécroses Des indurations Des nodules
1 401 cas 474 cas 372 cas 411 cas 226 cas 6 cas 1 cas 1 cas
≤1
0
6< et ≤7 7< et ≤8 8< Durée d’im
et ≤9 9< et ≤10>10 plantation en années
20
40
60
80
explantations prventives
évolutIon mensuelle en cumul du nomb Re de femmes ayant été exPlantées PRéventIvement d’avRIl 2010 à fIn juIllet 20125 9 000
8 000
7 000
n = 7 759
6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 Mois 8 460femmes ont été explantées préventivement à fin juillet 2012selon les éléments rapportés à l’agence (soit 949 femmes de plus qu’à fin juin 2012) dont 6 639 femmes (78 %) pour lesquelles les prothèses ont été trouvées intactes lors de l’explantation et chez lesquelles aucun signe cliniqu ’a été observé . e n
Les explantations préventives ont commencé dès la publication de la Décision de police sanitaire de mars 2010 mais c’est à partir de janvier 2012 que le rythme des explantations s’accélère, à la suite de la décision du ministère de la santé demandant qu’il soit proposé aux femmes porteuses d’implants PIP de les explanter même sans signe clinique de détérioration de l’implant et de signaler ces explantations à l’agence.
3
5) Ce graphique prend en compte les femmes ayant subi une explantation préventive ou une explantation controlatérale pour laquelle la date d’explantation a été renseignée par le déclarant (7 759 sur 8 460).
Données PIP – Mise à jour des signalements de matériovigilance – Juillet 2012
explantations prventives (suite)
RéPaRtItIon du nombRe de femmes ayant eu une ex PlantatIon PRéventIve en fonctIon de la duRée d’ImPlantatIon6(juIllet 2012) 700 627 667 641 600
500
400
300
200
100 42 010 ≤1
134
46 1< et ≤2
515
114
159
181
178
469
157
490
165
493
149
412
111
333
144
2< et ≤3 3< et ≤4 4< et ≤5 5< et ≤6 6< et ≤7 7< et ≤8 8< et ≤9 9< et ≤10>10 Durée d’implantation en années
Les explantations préventives rapportées à cette date ont été réalisées dans une médiane de 5 ans et 9 mois après la pose de la prothèse. Dans 22 % des cas, même en l’absence de signes cliniques, des anomalies de la prothèse et/ ou des réactions inflammatoires locales ont été observées dans une médiane de 6 ans et 2 mois après la pose. Ces anomalies infra-cliniques ont pu apparaître assez tôt dans l’histoire de la prothèse, notam -ment entre 3 et 6 ans après la pose, puis avec une fréquence stable avec la durée d’implantation. Ces données, recueillies dans le contexte d’explantations préventives ne permettent pas d’estimer avec précision la date réelle de survenue du dysfonctionnement de la prothèse ou de la réaction inflammatoire observés lors de l’intervention. Elles soulignent simplement la fréquence et la relative précocité des anomalies de ces prothèses lorsqu’elles sont explantées en l’absence de symptômes cliniques.
4
Femmes sans découverte d’un dysfonctionnementde la prothèse ou d’une réaction inflammatoire n=4 823 Femmes avec découverte d’un dysfonctionnementde la prothèse ou d’une réaction inflammatoire n=1 414
6) Ce graphique prend en compte les femmes ayant subi une explantation préventive ou explantation controlatérale pour laquelle la date d’implantation et la date d’explantation ont été renseignées par le déclarant (6 237 sur 8 460).
Données PIP – Mise à jour des signalements de matériovigilance – Juillet 2012
autres donnes concernant les prothses PIP
un total de55 casd’adnocarcinomes mammairesont été déclarés à l’agence chez des femmes porteuses de prothèse PIP (soit 1 cas de plus qu’à la fin juin 2012). Ces données ne remettent pas en question l’avis de l’Institut National du Cancer, (INCa) du 23 décembre 2011, qui statuait quecnotedelcruuiprd’httenermeopsilbinaseuojul«desnondes l’absencedesur-risqued’adnocarcinomemammairechezlesfemmesporteusesd’implantsencomparaisonaveclapopulationgnrale.Iln’existepasdedonnecejourpourconclureunsur-risqued’adnocarcinomemammairespcifiquelaprothsePIPencomparaisonauxautresimplants.»
Dans son rapport du 1erEuropéemmissionralaoCibiléspennrierfévmoequfitiencisétimocel,2102estime de la même façon qu’isepnonttnareemyaln’dedpas-rusprapd’tunriec risquedelymphomeoudecancerduseinchezlesporteusesdeprothsesPIP7 .
Par ailleurs, deux rapports provenant du Royaume-Uni ont été rendus publics8: un rapport de l’Agence britannique (MHRA) publié le 14 mai 2012 et mis à jour le 30 juillet 2012, corrobore globalement les données du rapport Français du 1erfévrier 2012, un rapport du National Health Service (NHS) a été publié le 18 juin 2012, et mentionne notamment que : - les implants PIP ont un taux de rupture et de fuite de gel plus élevés (de l’ordre de 2 à 6 fois) que les autres implants dans les 5 années suivant l’implantation, - tous les tests de cytotoxicité et de génotoxicité sont négatifs, Les analyses chimiques montrent qu’il existe des niveaux plus élevés de siloxanes dans -les implants PIP, variables selon les lots, mais que la présence de ces siloxanes n’est pas considéré comme constituant un risque significatif pour la santé, même dans le cas d’une rupture complète d’un implant PIP, - il n’y a pas d’autres impuretés organiques ni d’impuretés importantes inorganiques dans les implants PIP, - les implants PIP ne sont pas associés à un risque plus élevé de cancer du sein ou d’autres formes de cancer que les autres implants mammaires, - les analyses chimiques et toxicologiques réalisées dans le monde entier sur une grande variété d’implants PIP n’ont pas mis en évidence de risque significatif pour la santé humaine.
Données PIP –
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7) Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks SCENIHR The Safety of PIP Silicone Breast Implants version of 1stFebruary 2012. “No scientific data are available regarding the occurrence of lymphoma of any kind, including Anaplastic Large Cell Lymphoma, following implantation with PIP silicone breast implants. No epidemiologic data on PIP silicone breast implants are available regarding the subsequent occurrence of cancer, including breast cancer. If PIP silicone breast implants are like other implants in regards to subsequent cancer, no association would be expected”. 8) http://www.ansm.sante.fr/Dossiers-thematiques/Implants-mammaires-PIP-pre-remplis-de-gel-de-silicone
synthse des donnes de matriovigilance concernant les prothses PIP la fin juillet 2012
st estimé que30 000femmes en france sont porteuses prothses mammaires en silicone PIP.
fin juillet 2012, les données transmises à l’ANSM indiquent e12 345femmes ont eu une explantation de leur prothse, dont8 460 titre prventif.
événements indésirables sont fréquents et consistent ncipalement en : > ruptures observes chez3 013femmes > ractions inflammatoires chez1 689femmes
s événements indésirables sont desurvenue prcoce avec e mdiane de survenue de 5 ans et 11 mois pour les ruptures et 5 ans et 7 mois pour les ractions inflammatoires.
e politique active d’explantation prventive est ralise en f rance, nt ont bnfici8 460femmes.
plantation prventive reste recommandecompte tenu la fréquence et de la précocité des événements indésirables observés anormalement chez les porteuses d’implants PIP.