La lecture à portée de main
Description
Sujets
Informations
Publié par | sfdermato |
Publié le | 17 avril 2013 |
Nombre de lectures | 192 |
Licence : |
En savoir + Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
|
Langue | Français |
Extrait
Annales de dermatologie et de vénéréologie (2009), 136, S166S175
Prise en charge diagnostique et thérapeutique
du carcinome épidermoïde cutan é(spinocellulaire)
et de ses précurseurs. Recommandations
Guidelines for the diagnosis and treatment of cutaneous squamous cell
carcinoma and precursor lesions. Guidelines
MOTS CLÉS
Carcinome
épidermoïde ;
Carcinome
spinocellulaire ;
Kératose actinique ;
Maladie de Bowen ;
Kératoacanthome ;
Guide de pratique ;
Médecine factuelle
KEYWORDS
Squamous cell
carcinoma;
Actinic keratosis;
Bowenís disease;
Keratoacanthoma;
Guidelines;
Evidencebased
medicine
Cette fi étcehs nyhttéqieup ed edi euqitarss ist eguu dued eigedcoéialS oré élab líésous
Française de Dermatologie et validé en mai 2009. Ces recommandations professionnelles
ont reçu le label conjoint INCAHAS. Ce label signifis ontidaé étt on e el suq emmnaeroc
élaborées selon les procédures et les règles méthodologiques préconisées par líINCA et la
HAS. Toute contestation sur le fond doit être portée directement auprès du promoteur.
I. Introduction
Les carcinomes épidermoïdes cutanés (CEC) ou spinocellulaires regroupent des tumeurs
épithéliales malignes cutanées primitives qui expriment une différenciation malpighienne
et sont distinctes des carcinomes basocellulaires.
Líincidence annuelle du CEC en France est estiméeà 000 dan30/100lutaoi n salp po
générale.
Líâge moyen de découverte est de 76 ans. La prévalence et líincidence du CEC augmen
tent, du fait du vieillissement de la population et des habitudes díexposition solaire.
Les CEC peuvent survenir vono edu oou suspl ed isélulovnoiterquíé lntvear midéons cons
rées comme des précurseurs non invasifs : les kératoses actiniques (KA) et la maladie de
Bowen (MB). Le kératoacanthome est une tumeur spontanément régressive qui partage
également avec les CEC une histogenèse et une épidémiologie communes.
Le principal facteur de risque est la dose totale díultraviolets (UV) reçue au cours de la vie.
Le risque de développer un CEC est in fltsd téreiméng néétiqueécneu el rap ypototph eui qe,
ment. Certains cocarcinogènes sont identiéfi olanapile, pieurnféri ervèl al ed ECt eacab t :s
virus humains (PVH) et CEC génitaux ou anaux. Plus rarement, le CEC survient sur une MB,
une ulcération chronique, une cicatrice, une infl arochqunioue tamm noiatuc eénonove d.
Le présent guide aborde la prise en charge de ces différentes lésions chez líadulte immu
nocompétent.
Les niveaux de preuve et les grades utilisés sont ceux défictualisaHAS. Líap ral an sinoit
de la littérature sur la thérapeutique des CEC et de leurs précurseurs a repos ésur la
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Prise en charge diagnostique et thérapeutique du carcinome épidermoïde cutan é(spinocellulaire) et de ses précurseurs
recherche díessais contrôlés. La littérature consacrée aux
CEC est habituellement de faible niveau de preuve et, sauf
mention contraire, les recommandations fi tnarugadsnc e
guide de pratique sont de grade C.
Les CEC des ongles et des muqueuses ainsi que les CEC mul
tiples et leurs précurseurs observés précocement dans cer
taines génophotodermatoses (ex. toengmpia rmderoexmus)
et chez les immunodéprimés (ex. transplantés díorganes)
ne sont pas traités dans ce guide.
Les buts principaux du groupe de travail (GT) onté t éde
dégager lesé léments les plus cohérents de la littérature,
de façonà :
óclari fiet al re c alssiie et larminologfictaoi n dete s deC CE
leurs précurseurs ;
ó proposer une classifi on pcatiqitsonor; eu
órecommander une prise en charge diagnostique et théra
peutique adaptée au pronostic.
II. Prévention, dépistage
II.1. Prévention primaire
Líexposition solaire pendant líenfance et líadolescence joue
un rôle important dans líapparition díun CEC, ce qui incite
à promouvoir la photoprotection .eL se cà âess ge ldevia
programmes de prévention síadressant aux scolaires et aux
adolescents doivent insister plus sur les dommages causés à
la peau que sur le risque de cancer.
Líinformation et les conseils de prudence visàvis du soleil
doivent être renouvelés pendant toute la vie, en particulier
chez des sujets n solaire lcia,re pxsotioiuesqph (otote ypirà
professionnelle ou récréative) :
ó prudence visàvis du soleil en milieu de journée (60 % de
la dose díultraviolets (UV) est reçue entre 12 et 16 heures) ;
óprivilégier la protection vestimentaire et comportemen
tale ;
ó utiliser les produits de protection solaire comme dernière
ligne de protection (indice UVB supérieurà le ndu éte5,1
plus possible dans le spectre des UVA) et surtout pas comme
un prétexteà guemtnredaídíe poexa lréduitis; no
ólimiter líutilisation des lampes .znrerobà
II.2. Prévention secondaire
Le dépistage systématique dans la population générale nía
pas fait la preuve de la réduction de la morbidit éou de
la mortalité. En revanche, les patients qui ont eu un CEC
forment un groupeà haut risque díavoir un autre CEC et 52 %
díentre eux auront un autre cancer cutané dans les 5 ans
qui suivent le diagnostic. Il a été montré en Australie que la
promotion díune protection solaire stricte, chez ces sujets,
réduit líapparition des KA et le risque de nouveaux CEC.
La surveillance de ces sujetsà isque esr eédnammocer t
pendant au moins 5 ans. Les données de la littérature ne
précisent pas le rythme de la surveillance des groupes à
risque, mais indiquent la nécessité de former les médecins
àlíexamen de la peau.
II.3. Dépistage
S167
Le dépistage du CEC ou de ses précurseurs est recommand é
après 50 ans, chez les sujets isrdeé quàfinis les par rèsercti
suivants : phototype clair, exposition solaire ou photothé
rapie cumulée importante, exposition aux autres carcino
gènes cutanés, héliodermie, radiothérapie, ulcération ou
in flche nirocun nétammaoitargane, tion díosnlpnaatuq,et ar
antécédent personnel de cancer cutané. Le bénéfinut eídle c
dépistage en termes de sant épublique níest pas connu.
Líexamen de la peau peut être réaliséà líoccas noit edetuo
consultation médicale. Le rythme optimal de cet examen
níest pas connu.
Devant une lésion cliniquementé vocatrice de KA, líinfor
mation du patient doit comprendre lesé léments suivants :
ó cette lésion est un précurseur de CEC, mais le risque de
la voiré voluer vers un CEC est faible ;
ócette lésion peut être traitée de façon ambulatoire,
simple, peu invasive, peu coûteuse et effi cace ;
óla présence de cette lésion indique un risque díapparition
díun cancer cutan éau même site ou en díautres zones ;
óceci rend souhaitable líexamen de líensemble du tégu
ment pour síassurer de líabsence de lésion suspecte.
Dans la mesure du possible, le patient doitê treé duquéà
líautoexamen, laítuoàsél .noivuonelledín e untedéioct
III. Prise en charge des précurseurs des CEC
III.1. Les kératoses actiniques
Le diagnostic de KA est habituellement clinique. Histologi
quement, le diagnostic repose sur la présence díanomalies
de líarchitectureé pidermique et des kératinocytes qui,
par dé fiurse éíl siaptilaed és la totssent paínniéterinitno ,
épidermique.
III.1.1. KA et dysplasies épithéliales des régions
génitales : sémantique
Du fait de líanalogie histologique entre KA et lésions de
dysplasie du col de líutérus, certains auteurs ont propos é
díadopter pour les KA (et pour la MB) la dénomination de <