Présentation parNicole Fontaineministre déléguée à l’Industrie7 NOVEMBRE 200373QUATRIEME PARTIE : Fiches explicatives des mesures proposØes 74Ma trise de l Ønergie I. La situation en France La consommation finale, ØnergØtique et non ØnergØtique (plastiques, engrais, etc.), c est- -dire la consommation totale d Ønergie primaire diminuØe de la consommation de la branche Ønergie (centrales Ølectriques, raffineries, etc.), cro t en 2002 de +1,2% corrigØe du climat, 178,2 Mtep. Cette hausse, qui succŁde +0,4% en 2001 et +0,8% en 2000, se rapproche du rythme connu en moyenne depuis 1982 (+1,3% par an). LimitØe aux seuls usages ØnergØtiques, elle atteint 162,1 Mtep, aprŁs correction climatique, en croissance de +1,6%, aprŁs +1,1% en 2001 et une moyenne annuelle de +1,2% sur 1982-2002. L Øvolution de la consommation ØnergØtique finale, qui dØpasse celle du PIB de 0,4 point en 2002, traduit une dØgradation de l intensitØ ØnergØtique finale de l Øconomie fran aise. La moyenne de la diminution de l intensitØ ØnergØtique finale est de 0,8% par an sur les vingt derniŁres annØes. Toutefois, les Øcarts sont trŁs importants d une annØe sur l autre (cf chiffres ci-aprŁs). 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002IntensitØ ØnergØtique finale 69,7 70,0 70,4 70,3 70,6 68,7 68,7 68,9 67,6 66,3 64,7 64,1 64,4Variation (en %) +0,4 +0,5-0,1 +0,4 -2,7stabe +0,3 -1,9 -1,9 -2,4 -0,9 +0,5Variation moyennØe sur 5 ans -0,84 -0,45 -0,38 0,22 -0 ...
La consommation finale, énergétique et non énergétique (plastiques, engrais, etc.), cest-à-dire la consommation totale dénergie primaire diminuée de la consommation de la branche énergie (centrales électriques, raffineries, etc.), croît en 2002 de +1,2% corrigée du climat, à 178,2 Mtep. Cette hausse, qui succède à +0,4% en 2001 et +0,8% en 2000, se rapproche du rythme connu en moyenne depuis 1982 (+1,3% par an).
Limitée aux seuls usages énergétiques, elle atteint 162,1 Mtep, après correction climatique, en croissance de +1,6%, après +1,1% en 2001 et une moyenne annuelle de +1,2% sur 1982-2002. Lévolution de la consommation énergétique finale, qui dépasse celle du PIB de 0,4 point en 2002, traduit une dégradation de lintensité énergétique finale de léconomie française. La moyenne de la diminution de lintensité énergétique finale est de 0,8% par an sur les vingt dernières années. Toutefois, les écarts sont très importants dune année sur lautre (cf chiffres ci-après). 19901991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Intensité énergétique finale69,7 70,0 70,4 70,3 70,6 68,7 68,7 68,9 67,6 66,3 64,7 64,1 64,4 Variation (en %)+0,4 +0,5-0,1 +0,4-2,7 stabe+0,3 -1,9 -1,9 -2,4 -0,9+0,5 Variation moyennée sur 5 ans-0,84 -0,45-0,38 0,22-0,26 -0,38 -0,45 -0,77 -1,28 -1,20 -1,35 -1,34 (en %)
Lintensité énergétique, rapport de la consommation dénergie au PIB (Produit Intérieur Brut) a diminué de 35% entre 1973 et 2001mais cette diminution globale cache de grandes disparités par secteur présentées ci-après.
Même si des effets de structure ont joué un rôle, lindustrie apparaît comme le secteur qui a fait le plus defforts en ce sens, passant de lindice 100 en 1973 à 41,7 en 2002, alors que les transports sont montés, dans le même temps, à 102,6.
Intensité énergétique (indice base 100 en 1973) 110 100
90 80
70
60
50 40
30
20 1970
1975 1980 1985 1990 1995 2000
Transport
Résidentiel -tertiaire
Agriculture
Autre industrie
Sidérurgie
Le secteur Industrie a généré depuis 1973 les économies d'énergie les plus importantes. De 1973 à 2002, l'intensité énergétique du secteur de la sidérurgie a enregistré une baisse de 75% et celle de lindustrie (hors sidérurgie) de 52%.
0,45
0,40
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
75 Pour le secteur résidentiel-tertiaire,les effets de la nouvelle réglementation thermique dont er lentrée en vigueur est intervenue le 1juin 2001, ne seront mesurables quà moyen et long terme. Lamélioration de lefficacité énergétique enregistrée dans le secteur de 1994 à 2000, avec une baisse moyenne de 1,8 % par an, ne paraît pas se confirmer depuis deux ans : elle a en effet augmenté de +2,3 % par rapport à 2000.
Dans le secteur des transports, la situation de lefficacité énergétique est en revanche beaucoup plus préoccupante. La politique visant à faciliter les déplacements individuels et celle consistant à favoriser l'habitat dispersé conduisent à la détérioration de l'intensité énergétique. Les progrès difficilement réalisés dans la période 77-85 risquent d'être totalement annulés par l'augmentation régulière et soutenue de l'intensité énergétique que l'on constate depuis 1989. Sur 9 ans (1990 à 1999), lintensité énergétique du secteur des transports a augmenté de 0,3%. Toutefois, depuis 2000, elle paraît connaître une relative stagnation.
II. Eléments de comparaison
Les comparaisons des intensités énergétiques primaires montrent que la France se situe parmi les meilleurs de lUnion Européenne au quatrième rang derrière le Danemark, lItalie et lAllemagne.
0,10 1970
Intensité énergétique primaire de quelques pays de lUE et des États-Unis (en tep par millier de US$ 1995 et en parité de pouvoir dachat) (source: OE, d'après OCDE/AIE)
1975
1980
1985
1990
III. Maîtrise de la demande et économies dénergie
1995
2000
France Allemagne Italie Royaume-Uni États-Unis UE
De 1973 à 1986, la politique déconomies dénergies de la France a permis de réaliser des économies évaluées par lADEME à environ 30Mtep/an (par rapport à un scénario de référence où les comportements et les technologies seraient restées les mêmes). Sur la période 1986-1999, ce sont seulement 3Mtep par an qui ont été économisées.
76 Pour que nous puissions continuer à développer notre économie de façon durable, compte tenu dune tendance lourde et constante depuis plus de 20 ans daugmentation de la consommation dénergie finale de 1,4% par an soit 2,5 Mtep de consommation dénergie, lobjectif serait de mettre en uvre une politique de maîtrise des consommations dénergie visant à une baisse supplémentaire de lintensité énergétique dici 2015 pour atteindre à cette date 2% en moyenne sur les cinq années précédentes.
Cet objectif nécessitera la mise en uvre dune politique ambitieuse de maîtrise de lénergie recouvrant des mesures réglementaires et fiscales, des mesures incitatives catégorielles et la mise en place dun dispositif transversal de certificats déconomie dénergie permettant dagir simultanément de manière uniforme sur les gisements de tous les secteurs dans des conditions économiques acceptables.