Près d'un tiers des salariés sont âgés de 45 ans et plus dans la région. Sous l'effet conjugué du «papy-boom» et d'un allongement de la durée moyenne d'activité, le coût supérieur estimé par l'entreprise pour un salarié âgé peut fragiliser la position de ce dernier sur le marché du travail. S'ils sont sur-représentés dans l'industrie, ainsi que dans les établissements de grande taille, les seniors restent toutefois plus nombreux dans le tertiaire. Au-delà du remplacement des salariés âgés par des générations plus jeunes, c'est également la question des formations et de la nature future des emplois qui est posée.
Près d’un tiers des salariés sont âgés de 45 ans et plus dans la région. Sous l’effet conjugué du “papy-boom” et d’un allongement de la durée moyenne d’activité, le coût supérieur estimé par l’entreprise pour un salarié âgé peut fragiliser la position de ce dernier sur le marché du travail. S’ils sont sur-représentés dans l’industrie, ainsi que dans les établissements de grande taille, les seniors restent toutefois plus nombreux dans le tertiaire. Au-delà du remplacement des salariés âgés par des générations plus jeunes, c’est également la question des formations et de la nature future des emplois qui est posée. Stéphanie DepilAnne Flipo S E R V I C EÉ T U D E SD I F F U S I O N
COMMISSION EUROPENNE Fonds social européen
Le vieillissement des salariés s’affirme comme une tendance lourde. L’arrivée à la cinquantaine de générations nombreuses est considérée comme un “papy-boom”. Cet effet purement démographique est complété par des effets de comportement : les femmes qui atteignent aujourd’hui la cinquantaine sont plus actives que leurs aînées ; l’élévation du niveau de diplôme incite un plus grand nombre de personnes à rester plus longtemps dans l’emploi. Ces éléments, combinés à la diminution récente du nombre de sorties anticipées d’activité, se traduisent par le fait que les seniors français sont aujourd’hui plus actifs professionnellement qu’il y a dix ans. Le taux d’activité des 50-64 ans, au sens du recensement de la population, est passé en France de 51% à 57% entre 1990 et 1999, de 39,7% à 51,2% dans le Nord-Pas-de-Calais. Ce rattrapage dans la région est en grande partie lié aux nombreux départs anticipés pour raison économique avant le début des années quatre-vingt-dix. Néanmoins, le taux d’activité des seniors reste faible en France, nettement inférieur à celui des 30-45 ans (85%), et inférieur aussi à celui observé dans d’autres pays d’Europe. Or, pour accompagner le vieillissement prévu de la population, le développement de l’emploi des salariés âgés est devenu un objectif européen majeur. Toutefois, du point de vue de l’entreprise, le rapport estimé comme défavorable entre le coût du travailleur âgé et le gain de productivité obtenu, peut amener l’employeur à limiter le nombre de seniors dans l’entreprise [1].