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Publié par | insee |
Nombre de lectures | 23 |
Langue | Français |
Extrait
n° 144 - avril 2005
Concentration et spécialisation de l'économie
bas-normande
% Les activités marchandes etDes activités exposées
de proximité, comme le commerce,
la construction et les services d'en-aux risques économiques
treprises, offrent la majorité des em-
plois bas-normands. Elles sont
ertains secteurs d’activité peu- core le commerce (65 500 emplois) et considérées comme des facteurs
vent être considérés comme des affichent une croissance d’emploi po- de stabilité pour l'économie des ter-Cfacteurs de stabilité du marché sitive sur ces douze dernières années. ritoires et ont globalement forte-
ment accru leurs effectifs depuisdu travail des territoires. Les unités qui En Basse-Normandie, 65 % des sala-
une dizaine d'années.les composent sont en effet plutôt des riés , soit près de 315 000 personnes,
PME, nombreuses, dispersées harmo- travaillent dans un de ces secteurs. Par-
nieusement sur l’ensemble de la mi ces activités, les services opération- % A l'opposé, certains secteurs
concentrés autour de quelquesBasse-Normandie et peu dépendantes nels aux entreprises (nettoyage
grands établissements et implantésde décisions extérieures à la région. industriel, intérim...) et les services
dans certains territoires ont uneElles exercent des activités, comme la aux personnes (emplois domesti-
structure à risque pour les bassins.construction (32 200 emplois salariés ques...), détiennent le record de pro-
Il s'agit surtout de l'automobile, dufin 2002), les services personnels et gression de l’emploi entre 1992 et
textile, ou la construction navale.
domestiques* (20 900 emplois) ou en- 2002 (respectivement + 126 % et
Ensemble, ils emploient 7 % des
+ 89 %). L’ensemble des bassins a bé-
Bas-Normands.
néficié de la bonne santé de tous ces* blanchisseries, salons de coiffure, soins de
beauté, pompes funèbres ... secteurs "stabilisants", même si c’est % Les bassins de Caen, de
de façon inégale.
Saint-Lô et de Lisieux ont une struc-
Certes, ils ne sont
ture économique diversifiée. De ce
pas à l’abri d’une fait, ils sont plus aptes à amortir les
crise sectorielle ou turbulences économiques. A l'in-
locale, mais les ef- verse, les bassins de Bayeux, de
fets d’un éventuel L'Aigle, de Mortagne-au-Perche ou
ralentissement de de Vire restent très spécialisés et
de fait fragile si une crise toucheleur croissance,
leurs secteurs principaux.voire d’une baisse
d’activité, seraient
a priori amortis % Durant la dernière décennie,
la Basse-Normandie est l'une desplus facilement par
régions qui s'est le plus diversifiée.le marché du travail
Son tissu productif est aujourd'huilocal.
moyennement concentré et assez
Toutefois, ces der-
peu spécialisé.
nières années, les
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 144. . . . . . . . . . .fermetures et les restructurations in- personnes, soit 7 % des salariés du secteur (ou de l’établissement) dans
dustrielles ont contribué à créer une bas-normands, travaillent dans un sec- l’emploi total du territoire, du taux de
certaine insécurité sociale et écono- teur de ce type. Même si ces piliers de chômage, du type d’emplois touchés, de
mique dans la région comme ailleurs. l’économie ont à un moment donné la qualification des salariés...
Certaines entreprises emblématiques, porté l’emploi, localement ou même au
L’automobile etcomme Moulinex, ont déposé le bilan. niveau régional, l’histoire montre qu'ils
la construction navale :Ces événements ont pointé du doigt la ne sont pas à l’abri de turbulences écono-
la taille fragilise la réactivitéfragilité de tout un pan de l’économie miques. Si l’un d’entre eux rencontrait
bas-normande, avant tout industriel, des difficultés économiques ou était con- Parmi ces secteurs, on trouve l’auto-
avec des emplois concentrés dans un fronté à d’intenses restructurations ayant mobile, le textile et la construction na-
petit nombre de secteurs d’activité, des effets sur l’emploi, les conséquences vale. Les principales entreprises sont
exercées par des entreprises qui peu- seraient alors lourdement ressenties à la en effet de grande taille et plutôt agglo-
vent être agglomérées géographique- fois géographiquement et dans quelques mérées dans un même lieu. Ces sec-
ment, c’est-à-dire localisées sur un établissements de taille importante. Le teurs ne sont pas sur une dynamique
périmètre réduit tout en étant très dé- choc provoqué serait alors plus difficile- d’emploi très encourageante, chacun
pendantes de l’extérieur. En cas de ré- ment amorti localement et les salariés
duction d’activités, cette configuration touchés moins facilement réinsérés. Bien
est potentiellement source de risque entendu, l’impact final dépend de nom- Pour
pour l’économie locale. Près de 32 000 breux facteurs, et notamment de la place comprendre
ces résultats
Spécialisation-Diver-
sification : un territoire est dit di-
versifié si son tissu économique
propose un large eventail d’activi-
tés. Il est spécialisé si un petit
nombre de secteurs pèse un poids
important dans l’économie locale.
Cette mesure constitue un premier
repérage de territoires potentielle-
ment fragiles. En effet, plus un terri-
toire est spécialisé, plus grand est
le risque de déstabilisation de ce
territoire en cas de choc écono-
mique affectant les secteurs d’acti-
vité qui contribuent à la
spécialisation.
Concentration-Agglomération :
dans un territoire ou dans un sec-
teur d’activité, l’emploi est dit
concentré si il dépend d’un petit
nombre d’entreprises. Lorsque les
établissements, et donc les em-
plois, d’un même secteur sont loca-
lisés dans un périmètre restreint, on
dit que le secteur est aggloméré.
Les sources : Les données sont
issues des Déclarations Annuelles
de Données Sociales de l’année
2000. Le champ de l’agriculture, de
la sylviculture et de la pêche a été
exclu. Les évolutions 90-99 ont été
calculées à partir du recensement
de la population.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 144. . . . . . . . . . .ÉVOLUTION DE L'EMPLOI, DEGRÉ D'EXPOSITION ET SECTEURS D'ACTIVITÉ : DES CAS BIEN DIFFÉRENTS
Dépendance
Nombre d'emplois Evolution de l'emploi Part des effectifsSecteur d'activité Taux de dépendancesalariés au 31/12/2002 2002/1992 (%) appartenant à un
global
groupe
10 100 - 12,7 93 88Automobile
Composants 6 400 + 23,5 89 93
4 000 + 10,8 85 88Combustibles
Construction navale 3 600 - 41,2 93 93
Pharmacie, parfumerie et entretien 2 400 + 18,3 79 59
2 000 + 74,6 nd ndRecherche et développement
Textile 1 300 - 35,5 55 22
Commerce 65 500 + 23,0 31 24
Santé, action sociale 61 100 + 12,0 - -
Administration 47 900 + 10,1 - -
42 500 + 2,2 - -Education
Construction 32 200 + 7,6 18 19
Services opérationnels 26 600 + 126,5 nd nd
20 900 + 89,2 nd ndServices personnels
Transports 16 700 + 21,9 54 50
20 600 - 2,4 61 51Agroalimentaire
Conseils-assistance 15 300 + 2,9 nd nd
Hôtels-restaurants 15 000 + 45,4 nd nd
11 300 - 3,9 52 39Métallurgie
Finance 10 200 - 4,6 68 70
9 700 + 8,4 52 39Mécanique
Associations 7 600 + 25,0 nd nd
Sport-culture-loisirs 7 100 + 63,8 nd nd
5 500 - 6,6 47 52Bois-papier
Chimie, plastiques, caoutchouc 5 100 + 20,9 61 61
Equipement du foyer 4 900 - 60,3 nd nd
Edition, imprimerie 4 600 + 8,6 38 26
Immobilier 4 300 + 26,2 2 4
4 000 - 8,8 85 88Eau-gaz-électricité
Equipements électriques 3 400 - 9,9 53 56
Produits minéraux 3 300 - 19,2 58 61
2 600 - 44,0 13 13Habillement, cuir
Nota : le taux de dépendance global d'un secteur est la proportion des salariés du secteur employé dans des établissements appartenant à des grou-
pes non bas-normands ou à des entreprises indépendantes ayant leur siège social hors de la région. Cet indicateur n'a pas été calculé pour les activi-
tés non marchandes (santé, action sociale, administration, éducation).
nd = non disponible
Source : Insee, estimations d'emploi - LIFI 2000 (hors agriculture et télécommunications, non significatifs).
d’entre eux ayant fortement réduit ses et celui de Fle