L'Orient-Le Jour | « Contes érotiques » d’un Charles Corm visiblement inspiré 1/18/12 3:10 PMCULTUREVIENT DE PARAÎTRE « Contes érotiques » d’un Charles Cormvisiblement inspiréPar Zéna ZALZAL | mercredi, janvier 18, 2012Charles Corm comme vous ne l’auriez jamais imaginé !
L'Orient-Le Jour | « Contes érotiques » d’un Charles Corm visiblement inspiré 1/18/12 3:10 PM
CULTURE
VIENT DE PARAÎTRE
« Contes érotiques » d’un Charles Corm
visiblement inspiré
Par Zéna ZALZAL | mercredi, janvier 18, 2012
Charles Corm comme vous ne l’auriez jamais imaginé !
Rassemblé dans un petit livre intitulé « Contes
érotiques »*, un bouquet de chroniques amoureuses, de
« Variations sur le mode sentimental », révèle une autre
facette, plus intime et sensuelle, de l’auteur de « La
Montagne inspirée ».
Ce sont de courts récits d’émois juvéniles, un bouquet de
petites histoires d’un jeune homme de 18 ans qui conte
fleurette à toutes les belles plantes qu’il croise, aussi bien
dans les salons mondains de Beyrouth que dans les
montagnes – inspiratrices! – du Liban, les rues de Paris où
celles de New York...
Nous sommes en 1912 et Charles Corm n’est pas encore
l’auteur nationaliste de La Montagne inspirée (son plus
célèbre ouvrage publié en 1934), ni le fondateur de la
première maison d’édition francophone libanaise «La
Revue Phénicienne» (relancée aujourd’hui, après des
années d’interruptions dues à la guerre, par son fils
David), mais un tout jeune homme qui vient de quitter les
bancs du Collège des pères jésuites et de se lancer dans le
commerce, pour les besoins duquel il fait ses premiers
voyages.
C’est une période de découverte de la vie, de la séduction
et du charme de «l’éternel féminin» que le futur grand
poète va consigner sur un cahier d’écolier sous le titre
éloquent de Variations sur le mode sentimental (suivi, déjà, de cette étonnante mention qui
accompagnera toutes ses publications ultérieures, «traduit du libanais». Et qui signifie, selon son fils,
«pensé et réfléchi en libanais»).
Des écrits de jeunesse sous forme de petits récits d’aventures amoureuses, vraies ou fantasmées, et
qui, par leur style et certains accents patriotiques, constituent les «prémices d’une œuvre poétique
colossale», comme le signale la quatrième de couverture.
Défilent, ainsi, au fil des pages, les portraits, parmi d’autres, des Yasmine, Magda, Margot, Najla,
Lisette, Carrie, Habbouba, Madeleine, Juliette, Peggy, (deux) Marie, Marguerite, Nazira, Ginette,
Claire, Cile ou encore l’étonnant(e) Geamal, qui ont croisé le chemin des vertes années de Charles
Corm.
Ces chroniques au charme désuet, «jetées dans un tiroir, puis dans une des caisses où avaient été
consignés, durant les événements, les notes, papiers, cahiers et autres manuscrits de mon père, ont
été redécouvertes il y a un an, indique David Corm, à la tête des Éditions de le Revue Phénicienne.
C’était amusant de publier ces histoires gentiment coquines, alors qu’un an plus tôt, nous avions
édité dans un recueil de même format un autre genre de contes qu’il avait écrits, Les miracles de la
Madone aux sept
douleurs.»
Un recueil, petit format, de Contes érotiques à la couverture éloquemment illustrée d’une
photographie de La Libanaise. En effet, ce beau nu féminin en marbre, œuvre du sculpteur Youssef
Hoyek, ami de Charles Corm, et qui trône dans le jardin de son ancienne demeure – devenue
aujourd’hui le siège des Éditions de la Revue Phénicienne – résume, au mieux, la convergence des
passions féminines et patriotiques qui se dégagent de ces premiers textes du chantre de la libanité!
* Disponible en librairie.
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