Niveau: Supérieur, Doctorat, Bac+8
Pour une histoire naturelle de l'homme Emmanuel BÉZY Selon J.-M. Schaeffer, l'affirmation selon laquelle l'homme est une exception parmi les vivants parce qu'il pense a conduit à une survalorisation des savoirs spéculatifs au détriment des savoirs empiriques. C'est à critiquer cette vision du monde, véritable obstacle au progrès scientifique, et à redonner toute sa légitimité au naturalisme que son ouvrage est consacré. Recensé : Jean-Marie Schaeffer, La fin de l'exception humaine, Paris, Gallimard, 2007, 446 p., 21,50 euros. Dans son dernier essai, Jean-Marie Schaeffer s'éloigne de ses thèmes habituels de recherche (le langage, la littérature, la fiction, l'esthétique) et propose une réflexion générale sur l'humanité. Il s'agit de dessiner une perspective qui inscrirait cette dernière en continuité avec le vivant. Il présente ce travail comme l'explicitation de l'arrière-plan de ces précédents travaux. L'ambition est de prendre le contre-pied de ce que l'auteur appelle la « Thèse » selon laquelle l'humanité constituerait une exception parmi les vivants. Contre l'idée qui voudrait que l'humanité ait effectué une rupture avec l'animalité, rupture faisant partie de son essence, Jean-Marie Schaeffer rappelle l'évidence d'une continuité entre les vivants et l'humanité, et il en conclut que la recherche d'une essence du fait humain s'avère vaine.
- interactions entre l'évolution génétique
- égard des sciences empiriques
- essence parce
- comportement culturel
- ségrégation schizophrénique des savoirs
- véritable obstacle cognitif pour le développement des sciences sociales
- conséquences nocives
- humain