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Publié par | Studyrama |
Publié le | 18 juin 2015 |
Nombre de lectures | 112 586 |
Langue | Français |
Extrait
BACCALAURÉAT
Série : SCIENTIFIQUE
Épreuve : HISTOIRE-GEOGRAPHIE
Session de juin 2015
Durée de l’épreuve : 3 heures
Coefficient : 3
PROPOSITION DE CORRIGÉ
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Eléments officiels à connaître pour évaluer votre copie :
A titre purement indicatif : la première partie (majeure) peut être notée
sur 12 points, la deuxième sur 8 points (mineure). Mais « l’évaluation de
la copie du candidat est globale », de façon à ce qu’une prestation
brillante ici puisse compenser des faiblesses ailleurs.
le barème de correction n’est pas un barème dégressif, avec des points
en moins à mesure qu’on s’éloigne d’une production idéale ; il est au
contraire cumulatif. Comme les correcteurs ont pour consigne d’utiliser
effectivement toute la palette de la notation, même avec quelques
lacunes il devient possible d’approcher (voire d’atteindre…) la note
maximale : 20/20 !
La note prend en compte des éléments de valorisation, soit des
contenus et des qualités qui ne sont pas attendus d’un candidat au
baccalauréat. Crs éléments entraînent l’attribution de points
supplémentaires par rapport à la note globale :
- bonne compréhension du sujet, de la problématique et du contexte ;
- existence d’un raisonnement, d’un esprit critique, apport de
connaissances personnelles précises.
- bonne maîtrise de l’expression écrite et du vocabulaire de la discipline
- présence d’un schéma, d’un croquis.
Les exigences sur la structure des exercices comme la précision des
réponses et de la problématique sont moindres en série S, du fait du
temps imparti (1 heure de moins que pour les séries L et ES).
Première partie (composition)
Sujet 1 – Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation
Eléments pour l’introduction :
- Rappeler que la mondialisation est un processus géohistorique,
longtemps marquée par la DIT (division internationale du travail)
inégalitaire Nord-Sud. Intégration à la mondialisation n’est pas synonyme
de développement (zones grises).
- Précisez l’échelle des territoires : échelle mondiale (le sud), continentale
(l’Afrique), nationale (fractures territoriales), voire locales. Il y a une
gradation dans l’intégration, entre les centres d’impulsion que sont les
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mégalopoles de la Triade, et des îles ou cœurs continentaux encore peu
mondialisées.
- Débat sur la géographie de la mondialisation : les territoires continus
sont concurrencés par les réseaux.
I- La mondialisation repose sur des centres d’impulsion qui tendent
aujourd’hui à se diversifier au-delà des trois pôles de la Triade mis
en valeur par K. Ohmae en 1985.
A) Les facteurs de l’intégration :
- La capacité à innover, à produire de la science fondamentale ou des
événements mondiaux.
- La connexion à l’extérieur, physiquement (ports, aéroports) ou
virtuellement, permettant émission et réception de flux.
- Le poids des FMN dans l’économie mondiale, mais aussi d’Etats puissant
capables de consolider l’intégration dans le mondialisation, par exemple
en créant des zones franches.
B) Au cœur de la mondialisation : Triade et émergents de premiers rangs
- L’avance historique : EU, Union européenne, Japon
- Les BRICS : des émergents de premier rang (Brésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud).
- Les pétromonarchies du Golfe (en voie de diversification)
C) A une échelle plus fine : des territoires plus ou moins intégrées
- Les mégalopoles : fortes densités, concentration des axes de transport,
des « villes mondiales », de la population.
- EU : opposer la mégalopole Boston-Washington, à la « diagonale
intérieure)
- Japon : la mégalopole plus intégrée que le « Japon de l’envers).
- Oppositions encore plus marquées au sein des BRICS. Développez ici un
exemple (Chine des provinces côtières – Chine intérieure : écart en voie
de réduction ; Sudeste décisionnel contre Nordeste sous-développé au
Brésil).
- Ne pas oublier l’échelle locale : Mumbaï (Inde), mégapole des contrastes
entre bidonvilles (Dharavi) et front de mer hyper mondialisé.
II- En dehors des centres d’impulsion, un gradient d’intégration va des
émergents de second rang aux Pays les moins avancés, qui sont aussi
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souvent les moins mondialisés.
A) L’émergence : la voie vers l’intégration.
Plusieurs modèles à rappeler rapidement : remontée des filières
(Industrialisation par promotion des exportations) ; exportations
énergétiques (pétromonarchies), rente touristique, minière ou agricole, les
cumuls étant fréquents.
Comme exemple d’acronymes de néo-émergents : CIVETS (Colombie,
Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie, Afrique du sud), PPICS (Colombie,
Ind Pérou, Philippines, Sri Lanka), MINT (Mexique, Indonésie, Nigeria,
Turquie).
Ne pas oublier l’Afrique : Kenya, Tanzanie, Zambie, Ethiopie.
B) Emergents à proximité des centres : les périphéries proches
Mexique : l’effet ALENA (Mexamérique)
UE : partenariat (UPM, Partenariat oriental, Turquie)
ASEAN : DIT asiatique avec le partenariat avec Chine, Japon, Corée du Sud.
C) Des espaces en marge :
Sibérie (sauf ponctuellement), Afrique sahélienne enclavée (mais néanmoins
mondialisés, iles isolées, comme les îles Andaman (Inde), choix politique
(Corée du Nord).
III- L’intégration est liée aux grandes dynamiques géographiques de la
mondialisation
A) littoralisation :
- capacité à accueillir de gros navires « porte-conteneurs » ; cumulent
différents types d’activités : industrielles, portuaires, tertiaires,
touristiques.
- Développer un exemple parmi les trois plus puissantes façades maritimes
: range nord-européen, façade atlantique de l’Amérique du Nord, façade
maritime d’Asie orientale.
B) Métropolisation
Evoquez la thèse de l’AMM : archipel Mégalopolitain mondial.
Réseaux de villes mondiales elles-mêmes hiérarchisées, et déconnectées de
leurs territoires nationaux. Caractéristiques : sont des hubs, concentrent les
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sièges des FMN et les activités de tertiaire supérieur (CBD) et de recherche
(technopole).
C) Zones grises : l’intégration non contrôlée
Paradis fiscaux.
Economie illicite : Sahara, Région des trois frontières (Brésil, Paraguay,
Argentine).
On pourra développer l’exemple d’une région productrice de drogue
(Afghanistan, Colombie).
Sujet 2 – Le Sahara : ressources, conflits.
Eléments pour l’introduction :
- Un espace immense (8,5 millions de km²), aride, qui s’étend sur une
dizaine d’États, de la Mauritanie à l'Egypte, Etats qui au sud sont presque
tous des PMA, donc faibles.
- Une population (vallée du Nil exclue) estimée à 7 millions d'habitants
(densité inférieure à 0,4 h/km²). Peuplement principalement constitué de
nomades islamisés, comme les Touaregs (Mali, Algérie, Niger).
- Mondialisation ancienne de cette interface entre Sahel et Méditerranée,
aujourd’hui marquée par l’implantation de groupes terroristes.
- Des ressources essentiellement contenues dans le sous-sol (pétrole dès
les années 50, uranium).
- Précisez (car telle est la problématique) que les conflits ont pour enjeu
(non exclusif) l’accaparement des ressources. Les ressources : facteur
potentiel de croissance mais aussi cause ou moteur de conflits multiples.
I- Les ressour